INPS : célébration de la 23e édition de la journée Africaine de la prévention des risques professionnels et la 17e journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail
L’Institut National de Prévoyance Sociale du Mali (INPS) a organisé mardi le 30 avril 2019, la 23e édition de la journée Africaine de la prévention des risques professionnels et la 17e journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail.
« Construire les bases d’une prévention durable en milieu de travail en Afrique un défi pour tous », tel était l’objectif de la rencontre tenue à l’hôtel de l’amitié de Bamako.
La rencontre a enregistré la présence du Directeur Général Adjoint de L’INPS, Ichaka Diarra et du secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire, Salif Maïga, entre autres.
A l’échelle mondiale, les statistiques sur les accidents du travail, produites par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) révèlent que près d’un accident du travail mortel sur cinq (18%) a lieu en Afrique pendant que le continent ne représente que 2% des emplois dans le monde contre 15% pour l’Europe qui enregistre moins de 8% du total des accidents, a indiqué M. Diarra. En outre, dit-il, la probabilité d’être victime d’un risque professionnel en Afrique demeure 3 à 5 fois supérieure qu’en Europe.
Selon lui, ce constat n’est représentatif que de la dangerosité au travail des entreprises, ces chiffres ne reflètent pas l’exhaustivité des risques encourues.
« Ces données nous montrent à quel point les conditions de travail demeurent préoccupantes pour les pays africains en général et notre pays en particulier », a expliqué M. Diarra. D’après M. Diarra, parmi les principales causes de ces faits on peut citer notamment l’insuffisance de l’engagement des employeurs dans le processus de prévention des risques au niveau de leurs entreprises respectives, le déficit de ressources humaines qualifiées dans la mise en œuvre des plans de sécurité et santé au travail, etc.
Création de nouveaux dangers dans la chaîne de travail
S’adressant aux participants, il a effet ajouté que les perpétuels changements dans l’organisation du travail alliés au développement de la nouvelle technologie contribuent la création de nouveaux dangers dans la chaîne de travail au sein des différentes entreprises notamment de transformation et minières.
Ce constat au niveau des entreprises est accompagné par l’insuffisance des contrôles de la médecine du travail à cause de l’insuffisance du nombre des médecins dédiés à cette fonction rapporté au nombre d’entreprises installées dans diverses localités, a-t-il également expliqué.
Selon lui, cette situation doit être inversée d’où la pertinence des choix opérationnels qui sont proposés aux participants.
Globalement, la pertinence des choix opérés vise à corriger les déficits invoqués, a-t-il dit.
Les travaux de cette journée et des semaines à venir devaient permettre aux experts et à l’ensemble des participants de définir les déterminants de la prévention durable au Mali qui pourraient aussi être utiles aux autres pays de l’Inter Africaine de la Prévention des Risques Professionnels. En tout cas, telle est la conviction de M. Diarra.
Raison pour laquelle, il a invité les participants à approfondir ce diagnostic préliminaire pour enfin proposer les solutions appropriées profitables durablement aux partenaires sociaux, ce qui est l’objectif ultime visé par l’Organisation Internationale du Travail.
Le secrétaire général du ministère de la solidarité et de l’action humanitaire a précisé que l’agenda 2030 des Nations-Unis pour le développement durable adopté en 2015 recommande de collecter et d’utiliser des données fiables en sécurité et santé au travail pour que les pays remplissent leur engagement de mettre les acteurs à la commémoration des journées Africaines de la prévention des risques professionnels.
Drissa Adama Konaté