Coup de pilon au financement de l’emploi : la taxe emploi jeune et...

Coup de pilon au financement de l’emploi : la taxe emploi jeune et la taxe de la formation professionnelle supprimées

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Une vue du présidium lors de la conférence de presse

Coup de pilon au financement de l’emploi : la taxe emploi jeune et la taxe de la formation professionnelle supprimées

Sous la pression du Patronat, le gouvernement a supprimé la taxe emploi (TEJ) et la taxe de la formation professionnelle (TFP) du budget 2019. Face à cette situation défavorable à la jeunesse, l’Association des Diplômés Initiateurs et Demandeurs d’Emploi (ADIDE) et ses partenaires ont organisé une conférence débat sur la problématique du financement de l’emploi au Mali. C’était le samedi 2 mars au Mémorial Modibo Kéita.

Selon les statistiques, en 2015, le taux de chômage au Mali était de 9,6%. Ce taux passe à 15,5% quand il s’agit des jeunes de 18 à 24 ans. Au lieu de chercher des moyens pour diminuer ces taux, le gouvernement enfonce le clou. Ce, en supprimant les principales sources de financement des structures dédiées à la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle. Il s’agit de la TEJ et de la TFP. En ce même moment, ce même gouvernement augmente l’âge à la retraite.

Face à cette situation, l’ADIDE et ses partenaires ont fait appel à un fin connaisseur du sujet, Modibo Kadjoké, ancien Ministre de la jeunesse. L’objectif était d’expliquer aux jeunes en quoi la suppression de la TEJ et de la TFP leur est défavorable et à quel degré. C’est un véritable coup de pilon aux jeunes. Car l’APEJ et le FAFPA seront désormais sous financés. Ce qui veut dire que les stages professionnels de l’APEJ et les formations professionnelles du FAFPA seront limités.

A noter que la TEJ et la TFP étaient une taxe de 4% prélevées à la masse salariale des travailleurs du secteur privé au profit de l’APEJ et du FAFPA. Avec leur suppression, ces deux structures sont obligées de retourner à la case de départ, la subvention. Or, selon le conférencier, cette méthode de financement a déjà montré ses limites. Aux dires de M. Kadjogué, avec la subvention, les directeurs de ces structures sont contraints d’aller plaider au Trésor qui, en fonction de l’argent disponible, leur accorde ou pas quelques millions. Alors qu’avec la TEJ et la TFP, c’est des milliards.

Y. Traoré        

 

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