Brigade territoriale de Ouenzzindougou : saisie d’une importante quantité de produits pharmaceutiques...

Brigade territoriale de Ouenzzindougou : saisie d’une importante quantité de produits pharmaceutiques à Kanadjiguila

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Une partie des médicaments saisis

Brigade territoriale de Ouenzzindougou : saisie d’une importante quantité de produits pharmaceutiques à Kanadjiguila

Suite des renseignements reçus depuis l’ouverture de la brigade de Ouenzzindougou sur une femme, pratiquant le trafic et la vente illicite des produits pharmaceutiques à Kanadjiguila.  Le commandant de  brigade, lieutenant Fatoumata  Mariko, à la tête d’une de ses  équipes de recherches, a procédé mercredi à l’interpellation d’une dame répondant au nom de Mme Keïta, commerçante âgée de 47 ans, domiciliée à Kanadjiguila.

Que s’est-il passé ce mercredi?

Dans la journée du mercredi 12 septembre 2018 aux environs de 11 heures 40 minutes, le lieutenant Fatoumata  Mariko, commandant de la brigade territoriale de Ouenzzindougou, à la tête d’une de ses  équipes de recherches, a procédé à l’interpellation d’une femme faisant le trafic et la vente illicite des produits pharmaceutiques composés de plusieurs genres d’opiacés et d’amphétamines. Cette interpellation faite suite à des renseignements qu’ils ont reçus depuis l’ouverture de la brigade dans la commune rurale du Mandé sur cette femme.

Dans les locaux de la brigade, soumise à un interrogatoire assez professionnel, la suspecte a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Au cours dudit interrogatoire, la nommée Mme Keïta passera aux aveux tout en expliquant qu’elle a un important stock de médicaments pharmaceutiques. D’après elle, elle garde soigneusement ses médicaments chez elle et dans un magasin au marché de Kanadjiguila. Dans ses explications, elle a indiqué qu’elle vend ces produits nocifs à des prix bas.

Les investigations du commandant Mariko ont permis d’en savoir plus sur elle. Lesquelles investigations prouveront plus tard qu’elle est une veuve et mère de cinq enfants. Elle a par ailleurs avoué dans son interrogatoire qu’elle fait cette activité par nécessité afin de subvenir à ses besoins depuis 3 ans. Plus loin, Mme Keïta dira au commandant qu’elle vend ordinairement des fournitures scolaires avant de préciser qu’au départ elle était employée de commerce.

À la question de savoir qui vous fournit?, Mme Kéita répondra tout simplement qu’elle n’a jamais été à l’école et qu’elle n’a aucun agrément pour ladite activité, sans entrer les détails sur l’origine de ses marchandises.

«Elle (Mme Kéita, la vendeuse de produits pharmaceutique, Ndlr) refuse de nous parler car elle ne veut pas dénoncer ses complices. Néanmoins, elle reconnait que beaucoup de travailleurs de nos Cscom (Centre de santé communautaire) dans le Mandé s’approvisionnent chez elle à son domicile où elle a un stock conséquent», nous confie le lieutenant Mariko.

Le hic dans cette histoire de produits pharmaceutiques, c’est que ce sont les  populations elles-mêmes qui se dirigent vers Mme Keïta, munies d’une ordonnance bien rétablie. Chez elle,  elle aurait un de ses fils instruit qui se charge de lire et de mettre les prix sur les ordonnances. Selon nos recoupements, ces prix sont trois fois moins chers que ceux des pharmacies. D’après nos informations, Mme Keïta serait beaucoup sollicitée par les Cscom du Mandé, parce que ses produits sont rapidement écoulés sur le  marché et ne dépassent jamais un mois sans être vendus.

D’après le Commandant de la brigade territoriale à Ouenzzindougou, depuis l’ouverture de cette brigade territoriale en février 2018, ils ont reçu des informations capitales sur Mme Keïta selon lesquelles elle mène une telle activité en porte à faux avec la loi. Du coup, ils l’ont  suivie de près sans qu’elle ne se doute de rien. C’est après avoir identifié son magasin de stockage qu’ils ont effectué une descente au marché de Kanadjiguila et chez elle à domicile plus précisément dans une chambre annexe. C’est ainsi qu’ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure en l’interpellant dans la plus grande courtoisie et dans les règles de l’art, nous explique le CB. Et, cela, à travers des preuves irréfutables sur elle. Lesquelles sont des médicaments achetés à partir d’une ordonnance prescrite pour l’occasion sans qu’elle se rende compte de quelque chose.

Par ailleurs, des enquêtes sont en cours pour arrêter les éventuels complices. Mais attendant, elle est en garde à vue à la brigade avant d’être présentée au procureur du tribunal de première instance de la Commune IV du District de Bamako.

Un grand ouf de soulagement pour nos compatriotes dans la commune rurale du Mandé car beaucoup ont été déjà victimes de ces opiacés et amphétamines.

Signalons que Mme Keïta ignore  qu’elle est en infraction compte tenu du fait certains infirmiers la sollicitent autant.

Ousmane Diakité

 

 

 

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