L’importance et les rôles que jouent les intrants agricoles de qualité dans le cadre de l’augmentation de la production, la lutte contre la pauvreté et la contribution au Produit intérieur brut (PIB) et l’atteinte des objectifs des politiques nationales en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et la pauvreté, ne sont plus à démontrer, a indiqué Dramane Sanogo, conseiller technique au ministère de l’agriculture, le mardi 15 août lors d’une rencontre à Bamako.
M. Sanogo a fait cette déclaration pour saluer la pertinence de la tenue d’un atelier qui a pour thème : « Harmonisation des textes législatifs relatifs aux semences d’origine végétale et aux engrais et redéfinition des missions du service semencier national ».
‘‘Les semences et engrais constituent des intrants stratégiques pour la production agricole’’, c’est la raison pour laquelle ‘‘ils ont toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités maliennes’’, compte tenu du fait qu’ils ‘‘contribuent à l’amélioration de la production et de la productivité agricoles’’, a expliqué M. Sanogo.
Cet atelier, initié par l’Observatoire du marché agricole (OMA) et ses partenaires, se tient dans le cadre du Projet « Influencer la formulation et la mise en œuvre des politiques agricoles et des règlementations favorables à l’accès au marché des intrants de qualités pour les petits producteurs ».
Au cours de cette rencontre de trois jours, les participants de Bamako et ceux venus de l’intérieur du pays doivent examiner l’ensemble des textes soumis dans le cadre réglementaire et harmonisé en faisant ressortir les insuffisances et les incohérences avec les règlements communautaires (CEDEAO).
En outre, ils doivent valider les différents avant-projets de textes (avant-projet de loi et avant-projets d’arrêtés interministériels) tout en faisant des recommandations afin d’harmoniser les textes nationaux avec les règlements communautaires et de redéfinir les missions du service semencier national.
D’après le Coordinateur de l’Observatoire du marché agricole (OMA) et du Groupe d’action politique « Marché », Pierre Traoré, l’objectif principal de cette harmonisation est d’arriver à des textes maliens, qui garantissent encore plus l’accès des petits producteurs aux semences et aux engrais de qualité. Ce travail a été initié par un consortium de services techniques maliens constitués par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA).
M. Traoré a indiqué qu’il ne doute point que cette harmonisation des textes et cette redéfinition des missions du service semencier national contribueront à la réalisation de la Loi d’Orientation Agricole dans ses objectifs relatifs à la promotion économique et sociale des populations en milieu rural. Tout comme à l’atteinte de la souveraineté alimentaire du Mali et à la transformation de l’agriculture extensive orientée sur l’autoconsommation à celle intensive dirigée vers le marché.
Pour sa part, le facilitateur qui a fait des exposés sur les différents projets de textes, Hamidou Coulibaly, inspecteur photo-sanitaire, a annoncé que ces projets de textes prévoient des mesures coercitives.
Lanfia Sinaba
