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Tenue d’un forum national  de la société civile pour la paix et la sécurité au Mali par SIPRI et CONASCIPAL 

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Une vue du présidium lors de l'ouverture du Forum national de la société civile pour la paix et la sécurité au Mali

Tenue d’un forum national  de la société civile pour la paix et la sécurité au Mali par SIPRI et CONASCIPAL 

Permettre aux maliens d’avoir une paix durable et la sécurité, tel est l’objectif d’un forum national  de la société civile pour la paix et la sécurité au Mali organisé par  SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) et CONASCIPAL (Coalition Nationale de la Société Civile pour la Paix et la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères).

La rencontre a eu lieu le lundi 14 mai 2018 au grand hôtel, en présence de Mme Cissé  Mariam Kaïdama Sidibé, ancienne ministre, présidente de la commission du Livre Blanc.

Ce forum fait suite à l’organisation de deux ateliers à savoir ‘‘l’Atelier d’échanges des GSPS’’ et ‘‘Atelier d’approfondissement des connaissances des femmes sur la R 1325’’ au cours de la semaine dernière à Bamako.

Ce forum se tient dans le cadre de l’exécution d’un Projet par SIPRI  et CONASCIPAL. Il s’agit du projet intitulé Construire une paix durable au Mali : « Contribution de la société civile aux politiques de sécurité des populations ».

Placé sous le haut parrainage du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, ce Forum était présidé par le secrétaire général du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mohamed Attaher Maïga.

Cette rencontre unique du genre, avec la présence des représentants des 10 régions du Mali, présente des contributions de la société civile aux politiques de sécurité  des populations et démontre les sources de l’insécurité au Mali et les initiatives prises par la société civile pour contribuer à y remédier, a indiqué, le président de  CONASCIPAL, Bamoussa Touré. Le projet s’appuie sur un réseau de 36 groupes de suivi pour la paix et la sécurité (GSPS), repartis dans l’ensemble des dix régions du Mali. Chaque GSPS est composé d’un représentant des jeunes, des femmes,  et d’une notabilité locale, a-t-il ajouté.

Selon lui, l’analyse des questionnaires a révélé  des tendances générales, et des particularités sociales, juridiques et économiques en fonction des zones géographiques, des groupes ethniques, des communautés, du sexe et de l’âge. L’interprétation et l’analyse des données ont été discutées pendant des ateliers d’échange avec l’ensemble des GSPS, et systématiquement validées ou modifiées par eux.

Outre l’Etat, de nombreux acteurs essaient de contribuer à l’amélioration de la sécurité humaine avec plus ou moins de succès. La société civile malienne est la mieux placée pour formuler des recommandations de la population et plaider pour que celles-ci soient entendues par les décideurs, a  indiqué Bamoussa Touré, président de CONASCIPAL.

Le livre blanc : un document de synthèse et de plaidoyer de la société civile

Selon M. Jacob Hallgren, directeur général adjoint  de SIPRI, SIPRI est un institut international de recherche sur les conflits, les armes et leur contrôle. SIPRI  fournit des données, des analyses et des recommandations sur la base de sources ouvertes, aux décideurs politiques, aux chercheurs, aux médias, entre autres, a-t-il indiqué. Selon lui, lorsque la Suède a rejoint le conseil de sécurité, elle a défini deux priorités : la prévention des conflits ; les femmes, la paix et la sécurité. Selon lui, la recherche internationale a montré  que la participation effective des femmes augmente la durabilité et l’impact des processus de paix, ainsi que le développement économique et du bien-être social. La Suède est engagée à accompagner le processus de construction de la paix et de l’unité nationale  au Mali, a dit M. Jacob Hallgren.

Le livre blanc est un document unique, un document de synthèse et de plaidoyer de la société civile, s’est réjoui Jacob Hallgren précisant que ce forum est l’aboutissement de deux ans de travail.

L’ambassadeur de Suède au Mali, Mme Eva Emnéus, a salué l’initiative du projet SIPRI/CONASCIPAL. Elle a indiqué que les femmes sous représentées dans le processus de paix d’où ses encouragements à l’endroit des initiateurs du Projet.

Selon Mme Cissé  Mariam Kaïdama Sidibé, la dégradation de la situation sur le terrain nécessite d’associer l’ensemble des acteurs  pour la paix et la sécurité. Selon elle, pendant ces  deux années du projet, beaucoup d’actions ont été menées en faveur de la paix et la sécurité.

La directrice exécutive de CONASCIPAL, Dr Mariam Maïga, visiblement très émue de la bonne tenue du forum, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction. Il en est de même pour Dr Grégory Chauzal, le chef du Projet Sipri.

Sabeleh Dembélé

 

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