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Crise à la FSEG : Madame le ministre et le Recteur n’ont pas été suffisamment responsables, selon le Chef DER Sékou Diakité

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Les enseignants en grève, le doyen s’implique, le recteur se trompe, la crise commence !

Le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) part en grève illimitée du 04 avril au 18 mai 2017. Conformément à son préavis de grève en date du 20 mars 2017. Face à cette situation et pour éviter le chaos, le Doyen de la FSEG Pr Ousmane Ousmane Papa Kanté choisit de remplacer les grévistes par les enseignants qui ne sont pas en grève et les vacataires pour continuer les cours. Cette décision du Doyen débouche à une crise.

« Face à cette situation (grève), le Doyen de la FSEG, au-delà de son appartenance syndicale différente et 6135 étudiants en 1ère année, ne pouvait suivre ce mouvement au risque de compromettre définitivement cette année et avec des conséquences ingérables pour l’année suivante, d’autant que la faculté recevra, selon les prévisions, le double de l’effectif de cette année » informe le Collectif des Chef DER lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 30 juillet à la FSEG pour clarifier la situation à la presse. Il est à préciser que le Doyen fait continuer les cours avec des enseignants du rang A (Professeurs et Maître de conférences), des assistants qui n’étaient pas en grève et les professeurs vacataires.

L’initiative a été appréciée autant par les chefs DER que par les étudiants victimes dans cette histoire. Cependant, cette décision ne plait pas à des grévistes de retour après la grève. Ceux-ci réclament les modules qu’ils ont laissés en partant à la grève. Or, ces modules avaient déjà été dispensés par les contractants avec le Doyen. Déterminés et soutenus par la Secrétaire aux Affaires sociales du SNESUP, les plaignants veulent coute que coute récupérer le temps perdu. Ils décident alors d’aller faire sortir un enseignant en plein cours dans l’amphithéâtre à 1000 places. Pour éviter des affrontements entre enseignant, le Doyen renforce le dispositif sécuritaire.

En revanche, les syndicalistes déposent un préavis de grève de 48 heures le 30 mai 2017. Principal motif, la révocation du Doyen KANTE pour avoir empêché des militants du SNESUP d’accéder à l’amphithéâtre.

Par conséquent, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, ayant pris connaissance de la situation, convoque le Pr KANTE à une commission de conciliation, qui selon le collectif des Chefs DER, viole la loi 87-47/ANRM du 10 août 1987 relative à l’exercice de grève dans les services publics. Ainsi, toujours selon le collectif, aucune nomination des membres de la commission par arrêté du ministre en charge du travail n’a été faite encore moins un procès-verbal au terme de la commission. Le 12 juin, le recteur a suspendu le Doyen par la lettre n°2017-0234/USSGB-R/SG. Or, il relève que le recteur n’est habilité à suspendre le Doyen.

Par la suite, le SNESUP suspend son mot d’ordre de grève. Par ailleurs, le recteur fait machine arrière lorsqu’il se rendit compte de son erreur. La suspension du Doyen fut levée le 16 juin par la lettre n°16-025/USSGB-R-SG.

Par contre, la Ministre de l’enseignement Supérieur se montre favorable à la suspension du Doyen. A cet égard, elle continue, d’après le collectif, de faire la pression sur le recteur. Or, le collectif des Chefs DER, les étudiants, affirment tous leur soutien à Pr KANTE.

D’après le Dr Sékou Diakité,  madame le ministre et le Recteur n’ont pas été suffisamment  responsables. « Qui des deux (madame le ministre et le Recteur) doit répondre puisqu’ils ont tous commis des erreurs et ils ont tergiversé », s’interroge M. Diakité.

 

 

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