PROJET D’ÉNERGIE SOLAIRE : l’énergie moderne pour le développement du monde rural
Améliorer l’accès du monde rural à de l’énergie moderne, à moindre coût, est l’objectif d’un atelier technique de lancement des activités du projet d’énergie solaire pour le développement rural sous l’approche de « reverse linkage » au Mali (PESDR). Les travaux sont en cours à l’hôtel Radisson Blue, du lundi 26 au 27 février 2018.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’énergie et de l’eau, Malick Alhousseini, en présence de Mamadou Ouattara, PDG de l’AMADER, et de Noureddine Mabrouk, représentant de la BID.
La disponibilité de l’énergie en quantité suffisante et à coût abordable apparaît comme une condition cardinale pour le développement économique et le bien-être social du pays, a déclaré Malick Alhousseini. Selon lui, l’énergie apporte aujourd’hui une série de réponses dans les domaines du pompage de l’eau, de l’éclairage, des télécommunications, de la réfrigération médicale et alimentaire, ainsi que de la force motrice dans des domaines aussi variés que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’artisanat, entre autres, a-t-il ajouté.
Le programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’énergie pour la période 2017-2020 oriente le ministère de l’énergie et de l’eau à faciliter l’accès physique et financier de la population à l’énergie, notamment dans les zones semi-urbaines et rurales, a indiqué le ministre Malick Alhousseini.
Selon lui, les reformes institutionnelles et réglementaires initiées par le gouvernement du Mali ont permis, à travers l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER), une meilleure prise en charge des populations des zones rurales en matière d’accès à l’énergie. Le taux d’électrification rurale est passé de moins de 1% en 2002 à 19,37% en 2017, a-t-il précisé.
« Le projet d’énergie solaire pour le développement rural, sous l’approche « Reserve Linkage » au Mali (PDESR), renforce la capacité du Mali en matière d’électrification rurale dans 24 localités des communes de Sana et de Saloba, dans le cercle de Macina », a précisé M. Alhousseini. L’adoption de l’approche « Reserve Linkage » permettra d’obtenir un prix du Kwh d’électricité d’environ 120 francs CFA au lieu de plus de 200 francs CFA , a-t-il indiqué et ajouté que d’autres projets sont en cours de réalisation. Le transfert du service public de l’énergie à la société EDM-sa, dans tous les chefs-lieux de cercles et localités frontières aboutira, d’ici 2020, à l’électrification de 21 localités et la baisse du prix moyen du Kwh d’électricité de 250 francs à environ 98 francs CFA, a-t-précisé.
Selon le PDG DE LAMADER, le projet a un coût global d’environ 10 milliards de francs CFA, il est financé par la BID à hauteur de 8,85 milliards de francs CFA, l’ONEE du Maroc à hauteur de 271 millions de francs CFA et le gouvernement du Mali à hauteur de 944 millions de francs CFA.
Prévu pour une durée de 3 ans (2018-2020), le projet est structuré autour de deux composantes majeures : la réalisation de deux centrales pour 24 localités et le développement des capacités de l’AMADER qui est la structure d’exécution du projet.
Sabeleh Dembélé