Urgent: Notre confrère Salif Diarrah de Maliactu.net est libéré

Urgent: Notre confrère Salif Diarrah de Maliactu.net est libéré

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Urgent/Mali: Notre confrère Salif Diarrah de Maliactu.net est libre.

Notre confrère Salif Diarrah de Maliactu.net vient d’être libéré à l’instant.

Vive la liberté de la presse. Vive la presse. Vive la presse libre et indépendante. Ce sont entre autres expressions de joie qu’on pouvait entendre de la part des journalistes devant le tribunal de la commune 3 du district de Bamako, dès l’annonce de la bonne nouvelle, à savoir la libération de notre confrère Salif Diarrah. M. Diarrah avait été arrêté le mercredi 21 février 2018 dans des conditions d’interpellation qui violent la procédure légale en la matière : aucune convocation ou citation n’ayant été servie.

Lanfia Sinaba

Pour rappel, voici un communiqué de la Maison de la presse

COMMUNIQUE DE PRESSE

La Maison de la presse alarmée et inquiète

La Maison de la presse a appris avec consternation et inquiétude l’interpellation manu militari de 3 journalistes de MaliActu.net à leur rédaction, le mercredi 21 février 2018 en fin de matinée. Quatre individus en armes ont fait irruption dans la rédaction et emmené nos confrères et leur matériel de travail dans un véhicule banalisé. C’est un acte que la Maison de la presse assimile à un enlèvement.

Officiellement, on ne sait toujours pas ce qui leur est reproché, mais, selon les déclarations de certaines autorités, hors monde judiciaire, il s’agirait d’une tentative d’escroquerie sur la personne d’un élu d’une commune rurale du cercle de Niafunké. Accusation relevant d’un délit de droit commun que nos confrères réfutent. Le vendredi 23 février 2018, après deux jours dans les locaux de la Brigade d’investigation judiciaire et de la Brigade des mœurs, Salif Diarra, Aliou Hasseye et Issa Coulibaly ont été présentés au procureur du tribunal de première instance de la Commune III.

Hasseye et Coulibaly sont ressortis libres du bureau du procureur, mais Diarra reste toujours sous le coup de l’interpellation, la justice ayant demandé « des enquêtes plus approfondies » le concernant. Il sera de nouveau auditionné par le procureur le lundi 26 février 2018.

La Maison de la presse se réjouit de la libération des deux confrères, mais dénonce leurs conditions d’interpellation, qui violent la procédure légale en la matière : aucune convocation ou citation n’ayant été servie. La Maison de la presse constate avec inquiétude la recrudescence des attaques contre les professionnels de l’information et des détentions qu’elle considère comme arbitraires et qu’elle condamne avec la dernière énergie.

La Maison de la Presse interpelle les plus hautes autorités relativement à :

  • L’utilisation de méthodes illégales de pression envers la presse ;
  • Les atteintes à la liberté de presse ;
  • Les atteintes à la liberté éditoriale et de ton des organes de presse ;
  • Le harcèlement des journalistes ;

Et les invite :

  • Au respect de la liberté d’expression, d’opinion et de presse ;
  • Au respect du droit du citoyen à l’information de qualité ;
  • Au respect de la liberté des médias et des données personnelles des individus.

La Maison de la presse attire l’attention des journalistes et de l’opinion nationale et internationale sur les risques qui pèsent de plus en plus sur l’exercice de la profession en République du Mali.

 
Fait à Bamako le 24 février 2018

La Maison de la Presse

 

 

 

 

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