Après Oumar Tatam Ly, Moussa Mara, Modibo Keita, Abdoulaye Idrissa Maïga est le quatrième premier ministre du président malien à démissionner.
Même si cette fois-ci cela ressemble à une stratégie de reconquérir le pouvoir, toutes ces démissions montrent à suffisance l’incapacité et l’amateurisme des membres de différents gouvernements à gérer les départements ministériels qui leur ont été confiés, dans un pays où les ressources humaines de qualité ne manquent pas. Quel paradoxe !
Le président malien est un homme seul, qui est pris en otage par la « minorité présidentielle » dont le dernier souci est la bonne gestion des affaires publiques.
C’est qui est sûr, son « jeune frère », ATT, son dernier espoir, réussira à nommer certains ministres, dans le prochain gouvernement. Mais il serait très difficile que ces nominations tardives soient une solution idoine à quatre années de tâtonnement et d’amateurisme politique.
D’autre part, nous ne devons pas abandonner le chef de l’État seul et la seule façon de l’aider, c’est de contribuer à son échec à la présidentielle de 2018. Si les mêmes collaborateurs reviennent aux affaires, la situation du Mali deviendrait de plus en chaotique.
Moussa Danioko, journaliste malien résident au Gabon
