WASH ET NUTRITION : Bollé mineur et la Pouponnière dans le besoin

WASH ET NUTRITION : Bollé mineur et la Pouponnière dans le besoin

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WASH ET NUTRITION : Bollé mineur et la Pouponnière dans le besoin

Une délégation du réseau des journalistes pour l’eau potable et l’assainissement (RJEPA) et de l’alliance des journalistes maliens en faveur de la nutrition et de la sécurité alimentaire (AJMNSA) a effectué une visite à Bollé et à la pouponnière de Niamana pour s’enquérir de l’état nutritionnel et de la disponibilité des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement (WASH) dans ces établissements.

A Bollé, la délégation a été reçue successivement par Ibrahim Sacko, directeur adjoint de Bollé mineurs garçons et Babou Togora, point focal nutrition à la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (DNAPES).

Dans son intervention, le directeur adjoint de Bollé garçon, Ibrahim Sacko, précise que les enfants en conflits avec la loi et détenus dans leurs locaux sont âgés de 13 à 18 ans et sont au nombre de 146 à la date du 20 décembre 2024.

Parlant de nutrition, Ibrahim Sacko témoigne que l’État et ses partenaires leurs dotent en céréales et condiments, ainsi que tout ce qui est nécessaire pour l’enfant. Il précise que les enfants détenus ont droits à trois repas par jour. Lesquels repas sont composés du haricot, du tô, du riz, du lait et du spaghetti.

Aussi, ajoute-t-il, le centre dispose d’un espace maraîcher sur lequel les enfants cultivent de la papaye et de la patate douce. En plus des fruits, nous pensons que ces enfants ont aussi besoin de la salade, des choux, d’aubergine et plein d’autres légumes, ajoute M. Sacko. Malheureusement, déplore-t-il, l’État n’est pas en mesure d’assurer tous les aliments nutritifs nécessaires pour la croissance des enfants.

Concernant l’accès aux services Wash, le directeur adjoint de la DNAPES soutient que le centre est alimenté par la Somagep et dispose un forage. Il ajoute que les quatre dortoirs du centre comprennent, tous, des douches intérieures.

Toutefois, Ibrahim Sacko à souligné la nécessité de réaliser des nouvelles latrines et d’obtenir un jardin potager afin d’améliorer la situation nutritionnelle des pensionnaires.

Pas de ligne budgétaire pour les enfants des détenues mineures

A la direction nationale d’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, le point focal nutrition, Babou Togora, estime qu’à Bollé femme, l’on compte 14 mineures détenues et une vingtaine de mineurs de mères. « Je précise que les enfants de ces mineurs mères détenues ne sont pas du tout des détenus. La loi est claire là-dessus, ces enfants doivent forcément quitter la prison à partir de trois ans. Parce qu’en la matière, il n’y a pas de ligne budgétaire pour ces enfants. En plus des petits accompagnements de l’État, ce sont les partenaires qui les soutiennent de temps en temps avec des laits pour enfant. Il y a même une crèche qui a été construite au sein de Bollé Femme et qui reçoit des dons des partenaires pour ces enfants de mères détenues », révèle-t-il.

C’est pourquoi Babou Togora a souligné qu’il faut aller à la création d’une ligne budgétaire pour la prise en charge des enfants dont les mères sont détenues.

La Pouponnière en difficulté d’accès à l’eau

Au Centre d’accueil et de placement familial de Bamako, la Pouponnière, c’est le directeur général Amadou Dembélé qui a reçu la délégation. Selon les explications du DG Dembélé, la Pouponnière compte 102 enfants repartis entre 12 dortoirs dont les entretiens sont assurés par 56 nounous à travers un système rotatif avec 4 nounous par salle. Il rapporte que son centre est confronté à un problème d’accès à l’eau.

« Dans le domaine du WASH, on a toute sorte de problèmes. Aujourd’hui, on a trois forages, mais parfois on passe un bon moment sans eau. L’objectif, c’est d’avoir l’eau 24 heures sur 24. Pour parler d’hygiène, il faut forcément de l’eau. La plupart de nos toilettes ne sont pas fonctionnelles parce qu’elles ne disposent pas d’eau », ajoute-t-il.

Le directeur général de la Pouponnière estime également que le service de nettoyage n’est plus motivé à faire le travail de manière régulière pour des raisons de retard de paiement de leur salaire, précise-t-il.

Concernant la nutrition des enfants, elle se gère avec beaucoup de gymnastiques, aux dires du directeur général. A l’en croire, le centre a bouclé l’année 2024 sans recevoir toutes les dotations et le marché pour la dotation de 2025 a été attribué en retard.

Cependant, le chargé de la nutrition à la Pouponnière, Dr. Lassana Kané, assure que les enfants sont actuellement à l’abri de la malnutrition aigüe sévère, de la malnutrition aigüe sévère avec complication et de la malnutrition modérée.

Yacouba Traoré

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