JOURNALISME ET L’IA : L’APPEM entretient les journalistes sur les risques et...

JOURNALISME ET L’IA : L’APPEM entretient les journalistes sur les risques et opportunités

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JOURNALISME ET L’IA : L’APPEM entretient les journalistes sur les risques et opportunités

Dans le cadre de la semaine de la liberté de la presse, l’Alliance des professionnels de la presse écrite (APPEM) a organisé une table ronde sur le thème « Journalisme et l’IA : risques et opportunités au Mali ». Ladite table ronde a regroupé plusieurs professionnels des médias à la maison de la presse le lundi 5 mai.

« A travers cette activité, l’APPEM entend fournir des connaissances sur l’utilisation de l’IA et informer les hommes de médias sur ses risques et opportunités », a introduit la présidentede l’APPEM, Dado Camara.

Comme vous le savez, poursuit Dado Camara, avec l’avènement des réseaux sociaux qui a favorisé la multiplication des sources d’informations sur internet, il devient très difficile de différencier le vrai du faux. « Avec l’intelligence artificielle (IA), si les professionnels des médias ne s’organisent pas les risques pourront être encore plus grand. Déjà, elle s’invite dans le travail quotidien des journalistes. Des milliers de faux articles rédigés par l’IA sont en ligne. Il devient difficile de différencier le vrai du faux. Créant ainsi une confusion au sein de la population », previent la présidente de l’APPEM.

Après la cérémonie d’ouverture, Alexis Kalambiry, directeur de publication du journal Mali Tribune, a fait un exposé sur le thème : « Journalisme et l’IA : risques et opportunités au Mali ».

Selon les explications de M. Kalambiry, l’intelligence artificielle présente plusieurs opportunités. L’IA permet de gagner en temps, de lutter contre la désinformation. Elle peut renforcer le journaliste. C’est un outil extraordinaire pour faire des investigations en ligne.

Cependant, M. Kalambiry a souligné des risques que comporte l’intelligence artificielle. Il a notamment cité les riques de pertes d’emplois, de favoriser les propagandes, d’affaiblir le niveau des journalistes. Elle constitue un danger pour les étudiants qui sont en apprentissage.

Par ailleurs, il a noté que le Mali ne dispose pas de disposition réglementaire qui régit l’intelligence artificielle et a proposé de mettre en place une charte éthique de l’usage de l’IA dans les médias. Pour lui, l’intelligence artificielle est un outil. Il faut s’en approprier pour en tirer une meilleure partie. Toutefois, il reste claire : « l’IA doit nous aider à travailler et non nous remplacer. C’est un outil indispensable mais elle doit rester un outil ».

C’est la même conviction chez la présidente de l’APPEM. « Pour réduire les risques, les professionnels doivent élaborer et développer des stratégies pour une meilleure utilisation de l’IA, tout en respectant les règles éthiques et déontologique de l’information », insiste Dado Camara.

Le président de la maison de la presse, Bandiougou Danté, a salué cette initiative de l’APPEM.

Yacouba Traoré

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