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MALI/REFORME : La CN-CIEPA et AMAPROS plaident pour la révision du code de l’eau

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MALI/REFORME : La CN-CIEPA et AMAPROS plaident pour la révision du code de l’eau

La CN-CIEPA (Coalition nationale, campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement), en partenariat avec l’ONG AMAPROS, a organisé une journée de plaidoyer auprès des autorités pour l’adoption d’un nouveau code de l’eau. C’était le vendredi 13 septembre au Mémorial Modibo Kéita.

Le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit humain fondamental. L’amélioration de l’approvisionnement en eau et d’accès à l’assainissement ainsi qu’une meilleure gestion des ressources en eau peuvent, selon les spécialistes, stimuler la croissance économique et contribuer largement à la réduction de la pauvreté.

En 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu explicitement le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit de l’eau. En 2015, notre pays a souscrit aux objectifs du développement durable dont le point 6 vise l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030. En 2023, le droit d’accès à l’eau a été inscrit dans la nouvelle constitution comme droit constitutionnel.

Cependant, pour l’effectivité de ces droits au profit de la population, les spécialistes du secteur sont unanimes que des réformes sont nécessaires. Toujours engagée pour l’accès de tous les Maliens à l’eau et à l’assainissement, la CN-CIEPA, en collaboration avec AMAPROS, vient d’organiser une journée de plaidoyer auprès des autorités pour l’adoption du code de l’eau.

Selon le directeur exécutif de la CN-CIEPA, Bouréma Tabalaba, le code de l’eau actuel qui date de 2002 a fait son chemin et nécessite une révision. Il a rappelé que le code a été révisé techniquement en 2015, mais n’est toujours pas adopté. Pour lui, le pays est dans un contexte de réforme. Il a espéré que cette journée soit une plus-value dans le processus d’adoption du code de l’eau.

Pour sa part, le coordinateur de l’ONG AMAPROS, Yaya Bouaré, a souligné que l’adoption du code de l’eau permettra aux différents partenaires de se positionner financièrement pour l’exécution du code au bénéfice de la population malienne. Ainsi, il a appelé à une synergie d’action pour l’accès des communautés aux services sociaux de base.

Au nom des départements de l’assainissement et de l’eau, Massa Antoine Traoré a souligné le rôle de la CN-CIEPA dans les réformes du secteur. Il a rappelé les efforts consentis par cette organisation dans l’inscription de l’eau dans la nouvelle constitution. Il a aussi rappelé ce que fait la CN-CIEPA pour l’adoption politique de la politique nationale de l’eau et de la politique nationale de l’assainissement. L’adoption technique de ces politiques étant déjà un acquis grâce aux efforts de la CN-CIEPA.

Au nom de la commission Mines, Eau et Energie et la commission Loi du CNT, Mamadou Diabira a rassuré que cette institution ne ménagera aucun effort pour l’adoption du code une fois qu’il sera sur la table du CNT. Il a rapporté que le code de l’eau en vigueur présente beaucoup d’insuffisances qui ont été relevées par des experts. Et pour lui, la Transition est la meilleure période pour aller vers des réformes profondes.

A noter que cette journée de plaidoyer s’inscrit dans le cadre du projet Diakonia de l’AMAPROS notamment son volet « renforcement des capacités des organisations de la société civile pour leur participation au processus démocratique à la gestion transparente des ressources publiques et à la lutte contre la corruption ».

Yacouba Traoré

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