AMADOUN BAH APRÈS SA MISE EN LIBERTÉ : « Notre détermination à nous battre pour les travailleurs n’a pas diminué d’un iota »
Le secrétaire général du Syndicat national des Banques, Assurances, Établissements financiers et Commerces du Mali (Synabef), Amadoun Bah, a animé un point de presse ce lundi 10 juin juste après sa mise en liberté. Il a indiqué que ce court séjour à la Maison centrale d’arrêt n’a fait que renforcer leur détermination à se battre pour les travailleurs.
Ce lundi 10 juin, le siège du Syndicat national des Banques, Assurances, Établissements financiers et Commerces du Mali (Synabef) est bien animé. L’atmosphère est ambiante et détendue. L’ordre de mise en liberté du secrétaire général du syndicat, en détention depuis le 5 juin dernier, circule sur les réseaux sociaux depuis quelques heures. La joie se lit sur les visages des militants qui attendent impatiemment l’arrivée du premier responsable du syndicat. Le temps est à la célébration de la victoire à travers la mise en liberté du secrétaire général.
Il est 15 heures et quart. Le soleil brille clairement sans ombre de nuage. Mais, la chaleur n’est pas aussi intense que les temps chauds de mars et avril. Les militants viennent d’être informés que le secrétaire général Amadoun Bah va bientôt arriver au siège, sis à Sébéninkoro. Le signal est donné d’aller l’accueillir au bord du goudron à une centaine de mètres. Aussitôt, les syndicalistes se mobilisent et se mettent en file le long des deux côtés de la rue du siège jusqu’au goudron. A peine dix minutes d’attentes, deux véhicules noirs, qui se suivent, arrivent et se garent. Amadoun Bah sort de celui de derrière. Il est chaleureusement accueilli avec des applaudissements et des cris de joie par ses camarades qui le conduisent jusque dans l’enceinte du siège où un présidium lui est déjà préparé pour animer un point de presse.
Face à la presse, les premiers mots qu’ils prononcent sont des mots de remerciement d’abord à l’endroit de ses camarades du Synabef, puis ceux de l’UNTM et des autres syndicats, et enfin à la confédération syndicale des banques de l’Afrique de l’Ouest. « J’étais là-bas en immersion. En partant je me disais que c’est Dieu qui m’envoie. J’étais avec des camarades », a-t-il rassuré ses camarades en parlant de ses conditions de détention. Avant d’ajouter : « Notre conviction, notre détermination, notre foi à nous battre pour les travailleurs n’a pas diminuer d’un iota. Cela a renforcé notre foi dans la lutte pour la justice ». Amadoun Bah a indiqué que ce court séjour à la Maison centrale d’arrêt lui a permis de constater beaucoup de choses à améliorer en matière de justice et de détention.
Par ailleurs, il a appelé tous les travailleurs à s’unir. « Nous n’avons pas d’autres choix que de nous unir. C’est uni qu’on est fort. Sans l’union, ils vont nous cueillir un à un », insiste le syndicaliste tout en invitant les travailleurs de la BDM à venir au Synabef.
Parlant des raisons de sa mise sous mandant de dépôt à la MCA, il explique plus tard en langue nationale bamanankan que c’est exclusivement les questions syndicales qui lui ont amené à la maison d’arrêt. « Je ne suis endetté auprès de personne. Je ne suis mêlé à aucune affaire de corruption, ni de malversation financière », explique-t-il fièrement en réponse aux multiples allégations sur les raisons de son arrestation.
Avant de terminer, le banquier a levé le mot d’ordre de suspension de travail décrété par ses camarades du Synabef le jour de son arrestation, le 5 juin dernier et les a invités à reprendre le travail aujourd’hui pour ceux qui sont disponibles et demain pour tous les militants. Toutefois, il a précisé que ces camarades qui était en arrêt de travail étaient loin d’être en illégalité en prenant cette décision. « Les syndicalistes du Synabef étaient en piquet de grève. Cela est légal et fait partie des recommandations de l’OIT », a-t-il conclut.
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