Promouvoir le dialogue, tel est l’objectif du projet « la prévention et la mitigation des conflits et violences liés aux élections » au Mali. Initié par un réseau d’organisations de la société civile regroupées au sein de l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections (AMRTPE), ce projet bénéficie de l’accompagnement technique et financier de la Minusma et du Canada.
Pour le lancement de ce projet, un atelier se tient du 23 au 24 novembre 2017 au grand hôtel. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le représentant du ministre de l’administration territoriale, Issiaka Mariko, qui avait à ses côtés le directeur de la division des élections à la Minusma, France Mesidoir, et Bissiri Coulibaly, secrétaire général de l’AMRTPE.
Selon M. Mariko, ce projet se décline en deux volets majeurs, le premier volet porte sur le renforcement des capacités de 540 acteurs nationaux sur la prévention des conflits et violences liés aux élections. Le deuxième volet consiste à la mise en place d’un mécanisme de veille et de prévention des conflits au niveau de chaque commune du pays et au niveau du district de Bamako à l’approche des élections.
Ledit mécanisme sera animé par 1 424 médiateurs communautaires choisis au sein de leur communauté ou proposés par les organisations de la société civile (OSC), a-t-il indiqué. Ces médiateurs communautaires seront formés et outillés pour prévenir et résoudre d’éventuelles tensions pouvant survenir en période électorale, a-t-il expliqué. Une situation room constituée de trois chambres : la chambre de veille, la chambre d’analyse et la chambre de réponse sera mise en place au niveau central, a précisé M. Mariko.
Pour sa part, le secrétaire général de l’AMRTPE, Bissiri Coulibaly a présenté les objectifs et les différentes phases du projet.
Selon lui, ce projet contribuera à la consolidation de la démocratie et de la gouvernance participative à travers le renforcement à long et moyen termes des capacités des acteurs nationaux.
Le projet entend apporter un appui à la finalisation et la valorisation d’une stratégie et d’un plan d’appui à la prévention des conflits et violences liés aux élections. Cela se fera à travers la mise en place d’un réseau d’experts nationaux en dialogue et en médiation dans chacune des 703 communes du Mali, a expliqué M. Coulibaly.
Ce réseau comprendra des membres de la société civile ainsi que des acteurs communautaires notamment ceux du RECOTRAD. Ces derniers seront formés comme médiateurs et seront encouragés à établir des réseaux locaux qui fonctionneront comme des mécanismes de prévention de la violence dans leur communauté, a expliqué M. Coulibaly. Ces mêmes acteurs communautaires auront pour rôle de promouvoir le dialogue entre les différents acteurs du processus électoral.
Selon M. Coulibaly, plusieurs activités sont prévues dans ce projet. On note, la formulation d’une stratégie nationale de prévention et de mitigation des conflits et violences liés aux élections en période électorale au Mali ; l’identification et la formation des futurs médiateurs (200) qui seront déployés dans les chefs-lieux des 56 cercles du Mali à raison de 3 médiateurs par cercle.
Sabeleh Dembélé