Kéniéba : Plainte contre des chinois pour menace de mort, coups et blessures volontaires
A Kéniéba la population et des chinois qui exploitent illégalement l’or sont à couteaux tirés. Ainsi l’association Ba Dambé a porté plainte contre des chinois pour menace de mort, coups et blessures volontaires contre des femmes.
Le cercle de Kéniéba très riche en or est aujourd’hui beaucoup investi par les chinois. Ces expatriés qui exploitent illégalement l’or s’en prend des fois à la population locale. C’est le cas du village de Camarala dans la commune de Faraba cercle de Kéniéba où des vigiles agissant au nom des chinois, selon des témoignages, ont sérieusement tabassé des femmes et les ont menacé avec des fusils d’assaut. Par la suite, la présidente de l’association Ba Dambé, Mariam Yakaré Diallo, a porté plainte, contre les chinois pour menace de mort, coups et blessures volontaires, témoigne Fadialan Kéita. Et l’association a mis sa confiance sur Me Mohamed Ali Bathily pour se défendre.
Selon les responsables de Ba Dambé, ils ont apporté au juge toutes les preuves de culpabilité des chinois à travers leurs agents. Aux dires de Fadialan Kéita, toutes les preuves ont été établies par constat d’huissier. « Lors du jugement, le procureur a fait sortir plus de 20 fusils et toutes les preuves ont été établies » renchérit Me Bathily. Toutefois, l’association et leur avocat ont été grandement surpris par le verdict rendu par le juge malgré toutes ces preuves. Le juge a estimé que le fond de « l’affaire est mal fondé ». Il a donné un verdict qui n’a rien à avoir avec la plainte de Ba Dambé. Le juge a condamné les chinois à 2 mois de prison et au paiement d’un million de FCFA chacun à l’Etat malien pour exploitation illégale de l’or. Quant aux agents des chinois qui ont commis le forfait, ils ont été condamnés à 2 mois de prison pour complicité.
Pour Mohamed Ali Bathily, le juge n’a pas dit le droit. Selon lui, les autorités sont corrompues et le « Mali n’a jamais été un pays de droit ». Sinon, ajoute t-il, les brigades territoriales devraient poursuivre d’office ces chinois pour destruction et pollution de l’environnement.
Pour sa part, la présidente de l’association Ba Dambé n’abdique pas. Elle a fait appel à la Cour d’Appel de Kayes. « Nous réclamons nos droits. Nous avons été expropriés de nos terres. Nos mamans n’ont plus de terre pour cultiver. A cause de la pollution, des malformations, des cancers sont multiples à Kéniéba » a déclaré Mariam Yakaré Diallo.
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