Liberté syndicale dans la protection civile : le directeur général s’y oppose
Le chargé à la communication de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), Oumar Traoré, et le secrétaire général de la Section Syndicale de la Protection Civile du Mali (SSPCM), sergent-chef Karim Guilavogui, étaient face à la presse le mercredi 4 septembre. Pour, disent-ils, dénoncer l’opposition du directeur général de la protection civile à la création d’un troisième syndicat au sein de cette corporation paramilitaire.
La liberté syndicale est garantie par l’article 20 de la Constitution en ces termes : « la liberté syndicale est garantie. Les syndicats exercent leurs activités sans contrainte et sans limites autres que celles prévues par la loi ».
Cependant, le directeur général de la protection civile semble ignorer cela. Selon Karim Guilavogui, secrétaire général du tout nouveau syndicat de la protection créé le 16 août dernier, le DG de la protection civile a ordonné la destruction de ce syndicat naissant. Pour ce faire, toujours selon le sergent-chef Guilavogui, il menace les adhérents à ce syndicat et promeut ceux qui désistent. C’est ainsi que quatre membres de la SSPCM dont le secrétaire général ont été « arbitrairement mutés » le 19 août pour avoir créé ce syndicat. Tandis que, d’après ce dernier, des congés de formation et d’autres promotions sont accordés à des militants d’autres entités syndicales.
Or, aux dires du sous-officier Guilavogui, la SSPCM a été créée parce que les deux premiers syndicats ne font que défendre les intérêts de l’administration au détriment des fonctionnaires de la protection civile. D’ailleurs, il souligne que le DGPC se dit secrétaire général de ces premiers syndicats.
Pour sa part, Oumar Traoré déclare que la CDTM à qui la SSPCM est affiliée mettra tout en œuvre pour que le DG de la protection civile revienne sur ses décisions de mutation.
Leveilinfo.net