La perte de crédibilité des hommes politiques, devenus inaudibles parce qu’ils ont préféré le confort personnel et celui de leurs progénitures à la défense des idéaux démocratiques et de l’intérêt général. Difficile de convaincre le peuple que l’on est entièrement dévoué à sa cause lorsque l’on est assis sur une fortune que l’on ne doit qu’à l’exercice du pouvoir. On a beau avoir des talents de tribun ou de prestidigitateur, le numéro aura du mal à passer.
Ras Bath et consorts ont pour eux leur virginité dans l’exercice du pouvoir. Ils peuvent vendre des illusions au peuple qui a toujours besoin d’entendre que quelqu’un se soucie de son sort. Un leader qui va le tirer de sa situation peu enviable avec une baguette magique.
Vont-ils échapper au syndrome de l’exercice du pouvoir si d’aventure ils décidaient de briguer nos suffrages ? Rien n’est moins sûr. Car les politiciens sous tous les cieux arrivent difficilement à se soustraire à la tentation de l’enrichissement personnel. Surtout sous latitudes où l’impunité est la règle pour les puissants. La tentation du fruit défendu.
Bréhima Touré, Journaliste-écrivain