Le général Moussa Traoré néglige l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, qui est pourtant très cher au président IBK
L’ancien président du Mali, Moussa Traoré, (1968-1991) a déclaré au cours d’une interview exclusive accordée à TV5 Monde que les maliens, les descendants de bâtisseurs d’empires, peuvent se retrouver en dehors de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, auquel le président IBK tient comme à la prunelle de ses yeux.
‘‘Nous pouvons nous placer au-dessus de cet accord pour trouver la solution à nos problèmes’’, a dit le général Moussa Traoré, celui-là même que le président IBK avait qualifié de grand républicain lors de son investiture en 2013 avant de le ‘‘clasher’’ au cours d’une cérémonie de commémoration du centenaire du premier président malien Modibo Kéita, le prédécesseur de Moussa Traoré.
On reconnait au général Moussa Traoré son franc-parler. Le hic, c’est que cette déclaration vient à un moment où le président IBK ne manque aucune occasion pour se targuer d’avoir signé l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Mieux, comme succès de son premier mandat, IBK cite cet accord à tout bout de champ.
Pour le général Moussa Traoré, la présence des forces étrangères (MINUSMA, Barkhane, G5 Sahel), ‘‘ c’est la plus grosse honte de notre pays et de notre peuple’’. Pourtant, le président IBK évoque la création du G5 Sahel avec fierté.
Lanfia Sinaba
