Lutte contre l’extrémisme violent : le Réseau des Jeunes du G5 Sahel plaide pour la régulation des discours religieux
Les membres du Réseau des Jeunes du G5 Sahel sont en conclave du 6 au 7 avril 2018 à l’Hôtel MICASA dans le cadre d’un atelier régional sur le mécanisme de la mise en œuvre des activités du plan d’action retenues pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme dans les pays du G5 Sahel.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Amadou Koïta, Porte-parole du Gouvernement. Il était entouré pour la circonstance du président de la Plateforme du Réseau des Jeunes du G5 Sahel, Sidi Aly Ould Bagna et de Dr Théophile Djedjebi Senior Programme Manager de Humain Security Collective.
L’objectif principal de l’atelier régional de plaidoyer sur le recensement des lieux de culte et la régulation du discours religieux véhiculé, est d’encourager le processus d’identification des lieux de culte et la définition d’un cadre juridique relatif à la création, à l’organisation et au fonctionnement des lieux de culte.
Il est indispensable d’améliorer la réflexion afin d’amener des propositions dans la lutte contre l’extrémisme violent et permettre un plaidoyer sur le rendement des lieux de culte et aussi la régulation du discours religieux, a introduit le Président de la Plateforme du Réseau des Jeunes du G5 Sahel, Sidi Aly Ould Bagna. Afin de contrer la radicalisation, il est important de mieux informer les jeunes sur les préceptes de l’Islam et de la Bible pour les protéger contre toutes les formes de prosélytisme radical, estime Sidi Aly Ould Bagna.
«L’ampleur du problème de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans les pays du G5 Sahel, ainsi que la force de propagation au-delà de la religion du Sahel ; le lien étroit entre la radicalisation et le terrorisme, et la nécessité d’adopter des mesures urgentes ; la capacité d’endoctrinement et d’embrigadement des jeunes par les mouvements radicaux sur les discours traités des fois charmeurs au nom de la religion, les problèmes liés à la sécurité notamment celui de la radicalisation et de l’extrémisme violent sont intrinsèquement subordonnés à un meilleur développement…», a-t-il indiqué. Selon lui, la religion constitue un élément clé du processus de paix.
Pour le Ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, cet atelier est important à plus d’un titre, car il traduit l’engagement des jeunes du G5 Sahel de venir en appui aux pouvoirs publics dans leur combat des fléaux qui assaillent les jeunes d’aujourd’hui. D’après lui, en plus des questions du développement, les pays du G5 Sahel font face depuis un moment à d’autres défis comme l’Extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme.
Appuyé par Humain Security Collective dans son Programme ARC, cet atelier, faut-il noter, est la suite logique de l’atelier régional sur le dialogue inter et intra religieux tenu les 17,18 et 19 novembre 2017 à Bamako.
Drissa Kéita