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La session d’Avril s’ouvre sur une autre bonne note (Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale du Mali)

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Une vue de l'Assemblée nationale du Mali lors de l'ouverture de la session d'Avril 2018

La session d’Avril s’ouvre sur une autre bonne note (Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale du Mali)

Le Président de l’Assemblé nationale a procédé le lundi 2 avril à l’ouverture de la session d’Avril de l’Assemblé Nationale.

La cérémonie a enregistré la présence des Députés, le Gouverneur du District de Bamako, le Maire du District de Bamako, le Maire de la Commune II du District de Bamako,  le Chef d’Etat-major Général des Armées, des représentants du corps diplomatique, des Présidents et représentants des partis politiques, des Chefs traditionnels et Représentants des Familles fondatrices de Bamako, des Représentants des Cultes Religieux.

Les dernières semaines ont été assez éprouvantes pour notre pays en termes de préoccupations d’ordre sécuritaire, a déclaré Issiaka Sidibé. Avant d’ajouter que les parties nord et centre du territoire national continuent d’être le théâtre d’attentats sporadiques ignobles de la part de terroristes. Ceux-ci ont, depuis quelques temps, privilégié comme tactique macabre, l’utilisation d’engins explosifs improvisés au passage des véhicules civils et militaires, causant de nombreuses victimes ainsi que d’importants dégâts matériels, a-t-il expliqué

« Nous leur disons simplement que nous avons compris qu’ils sont aux abois et qu’ils sachent que nos forces de défense et de sécurité les traqueront, Inchallah, jusque dans leur dernier retranchement », a indiqué M. Sidibé.

« Les évènements survenus sur le chantier du seuil de Djenné, le 7 mars dernier, nous fondent à demander au Gouvernement de travailler davantage à la sécurisation permanente des grands chantiers et infrastructures sur le territoire national. Les fonds importants investis dans ces types de réalisations, à travers le pays, ne doivent laisser de place ni à l’incertitude, ni aux actes de sabotage ou de vandalisme. Lesdites infrastructures doivent plutôt continuer à combler l’espoir originel placé en elles par nos populations et nos autorités en demeurant de véritables levains de la croissance nationale », a-t-il ajouté.

« L’Assemblée nationale apprécie fortement le renforcement de la capacité opérationnelle de l’armée malienne et sa présence remarquable sur le terrain. Fière de leur regain de combativité, notre Institution ne ménagera aucun effort pour que nos vaillantes forces de défense et de sécurité puissent continuer à assurer avec professionnalisme, honneur et dignité, la mission régalienne qui est la leur au service de la patrie », a indiqué M. Sidibé.

« L’opérationnalisation en cours de la force conjointe du G5 Sahel qui nous comble d’espérances »

Par ailleurs, l’opérationnalisation en cours de la force conjointe du G5 Sahel qui nous comble d’espérances, constitue un atout supplémentaire pour contrer les initiatives terroristes dans les Etats sahéliens, a également indiqué Issaka Sidibé.

« S’agissant de notre vie en société, nous regrettons les vives tensions intercommunautaires nées ces dernières semaines dans certaines localités des régions de Gao et Mopti. Ces affrontements qui ont opposé des populations ayant toujours vécu en parfaite harmonie ont malheureusement causé la mort d’innocentes personnes et fait de nombreux blessés », regrette-t-il. «  Nous adressons, en cette circonstance, toutes nos condoléances à la nation malienne et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il ajouté.

« Pour mieux renforcer notre cohésion sociale, j’invite tous nos compatriotes à méditer sur ces propos instructifs d’une éminente personnalité spirituelle, je cite : ‘‘Tout le monde parle de paix mais on ne peut réaliser la paix à l’extérieur si l’on héberge en soi la colère et la haine’’ ».

M. Sidibé a saisi cette opportunité pour ‘‘condamner, à nouveau, toutes formes d’agissements visant à enrayer l’application effective de l’Accord qui demeure, comme vous le savez, la preuve de notre ferme engagement à fortifier le Mali’’.

Malgré la situation sécuritaire difficile, en certains endroits du pays, la volonté des autorités maliennes est de tenir les élections de 2018 dans les délais constitutionnels.

« Nous félicitons le Premier Ministre pour ses récentes visites dans les Régions du nord et du centre du pays. Les échos très encourageants qui nous sont parvenus, à la suite de ces déplacements, attestent que nous sommes sur la bonne voie menant à la paix et à la réconciliation. Cependant, il est indéniable que le redéploiement de l’Administration, l’accès aux services sociaux de base ainsi que le retour des réfugiés dans lesdites localités devront maintenant constituer le baromètre de l’ensemble de ces initiatives » a-t-il indiqué.

La dernière campagne agricole n’a pas été féconde…

La dernière campagne agricole n’a pas été féconde dans certaines localités du pays. Elle a même été très déficitaire par endroits, en raison de la mauvaise pluviométrie. Cette situation fait craindre un réel déficit céréalier doublé de problèmes additionnels d’approvisionnement en eau des populations, a-t-il souligné.

Selon lui, aujourd’hui, beaucoup d’animaux sont également menacés de pénurie de pâturages et de breuvage. « En même temps, il nous revient que le prix de l’aliment bétail est en train de grimper. Cette situation risque d’avoir des conséquences notoires sur le cheptel ainsi que toute la chaîne de production de la viande et du lait », a-t-il signalé. Avant d’inviter  l’Exécutif à contenir rapidement ces inquiétudes afin que le pays conserve jalousement sa place dans la sous-région en matière d’agriculture et d’élevage. Aussi, en plus de l’important effort des 15% du budget alloués au secteur agricole, j’estime qu’un bon encadrement et une exploitation judicieuse de la zone Office du Niger constitueraient un atout considérable pour cette fin, a ajouté M. Sidibé.

Selon lui, le Mali a accueilli avec bonheur les conclusions de la récente mission du FMI au Mali qui attestent des performances macroéconomiques du  pays.

« La présente cérémonie d’ouverture va donner le coup d’envoi de l’avant-dernière session ordinaire de notre Législature », a-t-il ajouté

L’intersession qui s’achève, a été marquée, faut-il le rappeler, par deux sessions extraordinaires. Si la première se justifiait par l’adoption de la Loi de Finances 2018 en mode Budget-programme, la seconde, ouverte le lundi 8 janvier et close le 9 février 2018, a permis de faire face à certaines urgences signalées par le Gouvernement dont le projet de loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Cette intersession a donné l’occasion à notre Institution de renforcer sa diplomatie parlementaire, à travers des échanges avec d’autres parlements et sa participation aux réunions statutaires des organisations interparlementaires dont elle est membre.

Assemblée Nationale du Mali : le premier parlement en Afrique à lancer son processus d’autoévaluation

Selon lui, elle a aussi permis à l’Assemblée Nationale d’être le premier parlement en Afrique à lancer son processus d’autoévaluation de la mise en œuvre des ODD. Ce dont nous nous glorifions. L’initiative nous a d’ailleurs valu les compliments de l’instance dirigeante de l’Union Inter Parlementaire (UIP).

« La présente session ordinaire d’avril qui va durer quatre-vingt-dix (90) jours, aura à examiner soixante-neuf projets et propositions de loi, tous d’importance capitale pour la vie de notre nation. Plus de la moitié de ces dépôts avait fait l’objet de renvoi au cours de la session ordinaire d’Octobre pour diverses contraintes, principalement celles liées à l’examen du Budget-Programme 2018 », a-t-il précisé

« Je dois également signaler qu’en plus des projets de textes, nous allons examiner certains recueils du Conseil Economique, Social et Culturel ainsi que le rapport de la Commission ad’ hoc David SAGARA », a indiqué Issaka Sidibé.

Sabeleh Dembélé

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