Accès à la santé de base:
Le coup de pouce de MZC à l’aire sanitaire de Kafara
Sous la présidence du Sous-préfet de Ouéléssébougou, l’ONG-MZC a lancé, le jeudi 1erfévrier dernier dans la localité de Kafara, son projet : ‘‘renforcement de l’accès universel à la santé de base, équitable et de qualité dans la commune rurale de Ouéléssébougou’’. D’un coût d’environ 95 millions FCFA, le projet d’une durée deux ans (janvier 2018-décembre 2019) couvre l’aire de santé de Kafara,qui comprend: Kafara, N’Tentoukoro, Fani-Kodialan, Sougoula et Dongorona.
Le Sous-préfet Modibo Diarra avait à ses côtés le maire de Ouéléssébougou Yaya Samaké, le coordinateur pays de MZC Mohamed Ag Akératane, le médecin-chef du Csréfdu district sanitaire Ouéléssébougou le Dr N’Tji Boubacar Diarra, le président ASACOKA Bah Samaké.
Financé par l’Agence andalouse de coopération internationale (AACID), ce projet de l’ONG espagnole MZC (Mujeres en Zona de Conflicto) se situe dans le cadre de l’appui aux communautés dans la commune rurale de Ouéléssébougou.
Les participants-déléguésà cette cérémonie de lancement sont venus des localités deN’Tentoukoro, Fani-Kodialan, Sougoula, Dongorona et Kafara.
Quant à la délégation de MZC était conduite par son directeur pays Mohamed Ag AKératane et comprenait, entre autres, Fadiala Kamissoko (chargé de projets), Daouda Konaté (assistant du coordinateur) ;Tiémoko Coulibaly directeur exécutif de SABA (une ONG partenaire de MZC dans ledit projet).
L’objectif projet est de renforcer l’accès universel à la santé de base, équitable, et de qualité dans la commune de Ouéléssébougoupar l’amélioration/renforcement du centre de santé communautaire de Kafara et la maternité de Fani-Kodialan. Des campagnes de sensibilisation seront menées pour augmenter le taux de fréquentation des centres de santé. Aussi, les capacités des structures chargées de la gestion seront renforcées en gestion et en administration pour assurer une meilleure transparence et renforcer la confiance des usagers.
Le projet prévoit également le renforcement des infrastructures et la réalisation des forages au Cscom de Kafara et à la maternité de Kodialan.
Dans ses salamalecs d’usage de bienvenue, le chef de village de Kafara, Broulaye Samaké, a vivement remercié l’ONG-MZC et ses partenaires. Selon le vieil homme, les mots lui manquent pour remercier MZC et surtout son coordinateur, dont le chef de village et les siens ont baptisé appellent affectueusement Kafara Madou.
«Kafara est sortie de l’obscurité grâce aux nombreuses actions que MZC mène. Nous avons bénéficié toute sorte d’appui de MZC… », a témoigné Broulaye Samaké.
De son côté, c’est avec des sourires aux lèvres que le président de l’Association de santé communautaire de Kafara (ASACOKA), Bah Samaké (un homme que toute l’aire sanitaire Kafara et le médecin de Ouéléssébougou ont salué la ténacité et le courage), s’est réjoui d’un nouvel air qui souffle sur son terroir sanitaire, à travers le projet de renforcement de l’accès universel à la santé de base, équitable et de qualité de MZC.
Lancement d’un projet qui vise dégager les pistes pour le bien-être
En joignant sa voix à celle de son grand-père de chef de village, Bah Samaké a remercié MZC pour ses multiples appuis en direction de la localité de Kafara et environ.
Pour sa part, le coordinateur pays de MZC, Mohamed Ag Akératane, alias Kafara Madou, a salué la population avant de préciser qu’il s’agit du lancement d’un projet qui vise dégager les pistes pour le bien-être de la population. Le plus important et le plus difficile, a insisté le N°1 de MZC-Mali, c’est l’après-projet. «Il faut que la population s’implique beaucoup, s’approprie…et s’organise pour prendre le relais avec la fin du projet prévu en décembre 2019 », a plaidé Mohamed Ag.
Il a fait mention spéciale aux coopératives femmes des localités de Sougoula et Kodialan pour leur engagement et détermination pour le projet maraicher. En guise d’encouragement, le patron du MZC-Mali a promis, cette année aussi, d’appuyer les femmes de ces de deux villages.
Pour le maire de Ouéléssébougou, Yaya Samaké, à travers ce projet, MZC tire ainsi une épine du pied de sa marie. Car, a-t-il rappelé, la santé figure parmi les secteurs délégués par l’Etat aux collectivités.Le maire reconnait que MZC n’est pas à sa première intervention dans la commune de Ouéléssébougou et espère qu’autres localités bénéficieront des actions de l’ONG dans les mois et années à venir.
Durant près d’une heure, l’assistant du coordinateur MZC, Daouda Konaté, a exposé sur le projet renforcement de l’accès universel à la santé de base, équitable et de qualité, devant l’assistance entièrement acquise à la cause.
Selon lui, le projet a pour objectif de : renforcer de l’accès universel à la santé de base, équitable et de qualité dans la commune rurale de Ouéléssébougou. Il est financé par l’Agence andalouse de coopération internationale pour le développement (AACID) et sera exécuté par SABA (Solidarité pour l’autopromotion à la base). L’exposant a énuméré les quatre résultats attendus au terme du projet. Il s’agit de: l’amélioration de la qualité de consultations médicales au niveau du Cscom de Kafara et de la maternité de Fani-Kodialan ; l’amélioration de l’accès des femmes, à un service de santé de qualité pendant la grossesse, l’accouchement et la consultation postnatale ; l’amélioration du niveau d’instruction (alphabétisation) des femmes membres de l’aire de santé de l’ASACOKA ainsi que du comité de gestion et enfin le renforcement de la structure sanitaire grâce au renforcement des capacités des agents de santé communautaires.
Amélioration des installations
Pour atteindre ces résultats, a précisé l’exposant dans son exposé, plusieurs activités sont programmées. Il s’agit de, entre autres, l’amélioration des installations au niveau du Cscom de Kafara avec les constructions d’un mur de clôture, d’un dépôt de vente des médicaments, d’aire de vaccination, d’un incinérateur ; l’acquisition de mobiliers et de matériels didactiques ; la dotation du Cscom de Kafara et de la maternité de Fani-Kodialan en eau potable avec la réalisation de forages. Aussi, l’ONG prévoit d’augmenter le taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié à travers la campagne de sensibilisation pour la fréquentation du Cscom et de la maternité ; la promotion de l’ASACO afin de renforcer la transparence et l’implication des populations dans la gestion ; la formation renforcement des capacités des organes de gestion de l’ASACO et du fonds mutuel de santé (modules : gestion administrative, comptable, technique d’inventaire des médicaments, rôles responsabilités, fonctionnement du système de référence évacuation…).
Selon M. Konaté, le fonds mutuel sera renforcé et la population sera sensibilisée sur la mise en place d’une stratégie de pérennisation. Le projet se fixe un cap de 80% des femmes inscrites au cours de post alphabétisation passent au niveau supérieur d’où le renforcement des capacités des formateurs en post alphabétisation sur les thèmes de la santé et de la gestion des périmètres maraîchers ; la session de post alphabétisation des bénéficiaires membres de l’ASACOKA et/ou des coopératives au niveau des villages. L’augmentation de taux de personne connaissant les services offerts par le Cscom de Kafara et la maternité de Fani-Kodialan à travers le renforcement des capacités de 5 agents de santé communautaire ; la réalisation de deux ateliers dans chaque village sur les bonnes pratiques hygiéniques pour l’amélioration de la santé et l’organisation de deux journées de consultations médicales et de distributions gratuites de médicaments au niveau du Cscom de Kafara.
Gratitude à MZC et à ses partenaires
À la suite du long exposée de l’assistant du coordinateur, plusieurs délégués se sont succédé au micro pour remercier et exprimé leur gratitude à MZC et à ses partenaires. Il s’agit de Mme Coulibaly BintouCoulibaly, Karim Coulibaly, Moriba Samaké (conseiller communal), Sata Coulibaly, Sira Diarra, Habi Coulibaly, Maïmuna Coulibaly, Tiécoura Samaké, Bakary Djénéba Coulibaly, Issa Samaké…
En clôturant les interventions, le sous-préfet de Ouéssébougou, Modibo Diarra, s’est réjoui de la cohésion qui existe dans la localité de Kafara. Selon lui, la santé a été décentralisée donc il est souhaitable que la population prenne en charge sa santé.
Le ‘’commandant’’ Diarra a invité les habitants de l’aire de santé de Kafara a joué toute leur partition pour la réussite totale du projet et s’organiser pour maintenir le flambeau sanitaire allumé par MZC et à prendre des mesures pour la référence évacuation.
Le comité d’orientation du projet ‘’renforcement de l’accès universel à la santé de base, équitable, et de qualité dans la commune rurale de Ouéléssébougou a été mis en place. Il compte 21 membres, dont des représentants du Conseil communal de la mairie de Ouéléssébougou, ASACOKA, du district sanitaire de Ouéléssébougou, des jeunes, des femmes, de l’ONG MZC…
Hamidou Togo
Le Hogon