‘‘Anka Gnokon Nani’’, un cri de cœur en faveur des personnes démunies
Le monde du cinéma malien à l’image de ceux de beaucoup d’autres pays est confronté à des difficultés notamment financières. Malgré toutes ces difficultés, des jeunes tentent tant bien que mal d’atteindre le sommet. Parmi ceux-ci figurent les promoteurs de Golden Light Communication et ADC Production qui se sont donné la main pour mettre au point un long métrage fiction intitulé ‘‘Anka Gnokon Nani’’ dont l’avant-première est prévue pour le vendredi 14 décembre au Ciné Magic de Bamako (ex Babemba).
D’une durée de 1h30mn, ce film retrace le quotidien d’une famille démunie. C’est l’histoire de Yoro un aveugle qui vit avec une femme mentalement instable et une fille qui s’exile en ville à la recherche d’un lendemain meilleur. Ils vont errer aux abords des routes en faisant la manche tous les jours pour essayer de s’en sortir.
« Le film nous fait voir le malheur et le désarroi que traversent toutes ces personnes abandonnées dans les rues tous les jours, qui sont exposées à tous les dangers de la société » explique Mahamadou Diarra, l’un des réalisateurs.
« An ka gnokon nani» est un cri du cœur en faveur des personnes défavorisées. Plusieurs thèmes y sont évoqués comme les trafics, les vols, les viols, la délinquance », poursuit le jeune réalisateur.
Et aux réalisateurs d’expliquer leur motivation : « quand Adc et golden light ont décidé de collaborer pour la réalisation de ce film, nous étions plus intéressés par le côté sensibilisation et la profondeur du message de vie qu’on voit tous les jours, ce film c’est des vies brisées. Il ne suffit pas de donner de l’argent à ces personnes-là, il faut trouver un moyen de les aider, leur donner un toit, leur créer des activités régénératrices de revenus afin qu’elles puissent vivre dignement sans faire la manche ».
Par ailleurs, les réalisateurs déplorent le manque de financement. « On avait aucun fonds pour faire ce film. C’est avec l’association et l’entraide des deux boites ainsi que sur fonds propres qu’on a fait le film. C’est un challenge à relever » a-t-il souligné.
Les jeunes réalisateurs espèrent que le film sera diffusé le plus largement possible. « On aimerait que tout le Mali voie le film. Un film made in Mali, avec une inspiration à la malienne » s’exclame-t-il.
Hamsetou Touré
