Évolution de la situation des maliens en Angola : « A la date du...

Évolution de la situation des maliens en Angola : « A la date du 31 octobre 2018, l’effectif des personnes arrêtées dans les zones minières et transférées à Luanda étaient de 63 maliens dont une vingtaine a regagné le pays par leurs propres moyens »

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Une vue du présidium

Évolution de la situation des maliens en Angola : « A la date du 31 octobre 2018, l’effectif des personnes arrêtées dans les zones minières et transférées à Luanda étaient de 63 maliens dont une vingtaine a regagné le pays par leurs propres moyens »

L’information a été donnée par le Secrétaire général du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Mamadou Diaby, au cours d’un point de presse tenu le jeudi 15 novembre 2018, dans l’enceinte du département. En vue d’éclairer l’opinion publique sur la situation de nos compatriotes résidant en Angola, le département a jugé nécessaire de s’entretenir avec la presse pour faire l’état de l’évolution.

Quelques jours après la rencontre du ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine avec la presse au Centre d’information gouvernementale du Mali (CIGMA), le conférencier Diaby a souligné qu’il a été instruit de procéder à une seconde rencontre pour clarifier la situation.

Il a ensuite cité RFI selon qui l’Angola a expulsé 417.000 étrangers au mois d’octobre dans le cadre de l’opération « Transparence ». Selon le chiffre officiel avancé par les autorités angolaises, la plupart d’entre eux sont des congolais, a ajouté M. Diaby. D’après des organisations humanitaires, dit-il, 350.000 personnes sont ainsi rentrées en République démocratique du Congo.

Selon le secrétaire général du ministère, cette opération est une initiative du Président de la République d’Angola, qui vise à expulser tout étranger en situation irrégulière en Angola qui finance ou participe à l’exploitation illégale de diamant, et à punir tout angolais qui aide à l’immigration illégale.

« L’opération a permis de fermer des établissements de vente de diamants, d’arrêter leurs responsables et d’expulser des migrants en situation irrégulière dans les provinces de Luanda Norte, Luanda Sul… », a-t-il-expliqué.

Mise en place d’un Comité national de crise

Face à la situation, ajoute Mamadou Diaby, le département a mis en place un Comité national de crise composé de 14 membres (des départements ministériels, Associations et Organisations internationales partenaires du M.M.E.I.A.).

En ce qui concerne l’opération transparence, il a fait savoir que le 17 octobre 2018, l’Ambassade a dépêché une mission à Trinta (Prison pour étranger de Luanda) pour s’enquérir de la situation de nos compatriotes. « Il ressort de cette mission un effectif de 32 maliens arrêtés », a-t-il indiqué.

Il a ainsi annoncé qu’à la date du 31 octobre, l’effectif des personnes arrêtées dans les zones minières et transférées à Luanda étaient de 63 maliens dont une vingtaine a regagné le pays par leurs propres moyens.

A la suite de l’opération transparente, annonce le secrétaire général, le gouvernement angolais a lancé une seconde opération baptisée « RESGATE ». Selon lui, cette opération vise à réprimer les comportements criminels ainsi qu’à rétablir les conditions nécessaires et indispensables au fonctionnement normal des institutions étatiques.

Annonçant le nombre des maliens vivant en Angola, le secrétaire général apporte qu’il y a plus de trente mille maliens en Angola dont plus de 80% sont en situation irrégulière. M. Diaby d’ajouter qu’à la date du 7 novembre 2018, l’Ambassade et le chargé des questions sociales du Conseil de Base du Haut Conseil de Maliens de l’Extérieur ont visité encore une fois la prison de Trinta. Ils ont identifié dans ledit centre 42 maliens sur lesquels 5 avaient des titres de voyage pour quitter l’Angola le 11 novembre 2018.

Drissa Kéita

 

 

 

 

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