Premier Congrès statutaire du Craj : son président Mahamane Mariko invite ses membres à relever le défi du développement
Les rideaux sont tombés hier dimanche sur le congrès statutaire de la convention des réformateurs pour l’alternance e la justice (CRAJ) à la maison des aînés de Bamako. L’occasion était idoine pour son président Mahamane Mariko d’annoncer au public qu’il est hors de question pour le Craj de rester les bras croisés et regarder avec fatalité notre pays, le Mali sombrer.
«L’évènement qui nous rassemble aujourd’hui est la décision que nous, camardes et membres de l’association CRAJ, avons prise de nous structurer en force politique sur la base du combat commun que nous menons depuis 2006 contre les dynamiques pernicieuses qui ont progressivement amené le Mali au bord du gouffre et détruisant notre Etat de l’intérieur. Ayons d’emblée l’honnêteté de le reconnaître : la crise que nous traversons n’a pu atteindre la dimension dramatique que nous lui connaissons aujourd’hui que parce qu’elle a pu trouver au sein même de notre pays un terrain particulièrement propice pour se développer : celui de l’industrie de la mauvaise gouvernance».
C’est en ces termes que le président de la convention des réformateurs pour l’alternance et la justice, Mahamane Mariko, s’est adressé au public lors de la clôture du congrès statutaire de ladite convention.
Selon lui, les causes ayant conduit à cette situation totalement aberrante et cauchemardesque que le Mali traverse sont à titre principal internes et principalement maliennes. Selon toujours le président de la convention des réformateurs pour l’alternance et la justice, Mahamane Mariko, ces causes ne peuvent pas être que matérielles, ni être que géopolitiques. Elles sont essentiellement morales et éthiques. Elles sont à la fois individuelles et collectives. Donc, elles ont leur racine dans les cœurs et dans les âmes qui se sont égarées.
La situation sécuritaire du pays au centre des grandes préoccupations
La clôture de ce congrès statutaire a été l’occasion d’aborder plusieurs sujets touchant la vie de la nation malienne. Il s’agit surtout de la situation sécuritaire qui s’aggrave de jour en jour et cela, nonobstant la forte présence des forces de sécurité sur le terrain. A ce sujet, le président de la convention des réformateurs pour l’alternance et la justice (Craj), Mahamane Mariko, a affirmé que face à la crise dans laquelle notre pays s’enfonce chaque jour un peu plus, il est hors de question de rester les bras croisés et regarder avec fatalité notre pays, le Mali sombrer. « Nous croyons en effet en notre capacité à nous relever. Mais aucun redressement du pays ne pourra advenir sans que les causes internes qui l’ont amené au bord du gouffre ne soient clairement reconnues pour tout un chacun et traitées à la racine au moyen d’une thérapie de choc », a laissé entendre le président du Craj.
Et de souligner qu’en 2006, le Mouvement Craj a été créé pour alerter un laxisme ambiant couvant dans un champ politique malien au nom d’un certain consensus. ‘‘Ce qui nous semblait lourd de menaces pour l’avenir du pays’’, a-t-il dit.
A rappeler que le congrès statutaire de la convention des réformateurs pour l’alternance et la justice a regroupé plusieurs partis amis venus de divers horizons.
Baba Dembélé