Flagrante violation de la constitution : Pourquoi garder encore Tiéman Hubert Coulibaly dans le gouvernement ?
Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly bénéficie-t-il de la politique de deux poids, deux mesures ? En violation flagrante de la constitution du Mali (article 58), il est ministre de la République et en même temps administrateur général de la société Europe Handing Mali (EHM).
Malgré son titre de ministre de la République, depuis août 2012, Tiéman Hubert Coulibaly perçoit un salaire de plus de 2 300 000 FCFA par mois chez son employeur (le groupe Tomota), dont il est administrateur général et représentant permanent d’Europe Handing Mali (le partenaire technique et financier d’Asam). Une pratique qui jure avec l’article 58 de la constitution du Mali. L’Article 58 de la constitution est clair: “Les fonctions de membres du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à l’échelle nationale ou locale, de tout emploi public ou de toute activité professionnelle et lucrative…’’ Pour la crédibilité de la République et des plus hautes autorités et surtout l’image à l’extérieur, Tiéman doit être démis de ses fonctions de ministre.
« Article 58 : Les fonctions de membres du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à l’échelle nationale ou locale, de tout emploi public ou de toute activité professionnelle et lucrative. Une loi organique fixe les conditions dans lesquelles il est pourvu au remplacement des titulaires de tel mandat, fonctions ou emplois. Le remplacement des membres du Parlement appelés au Gouvernement a lieu conformément aux dispositions de l’article 63. ».
Si force devrait rester à la loi, le Président de la République doit démettre Tiéman Hubert Coulibaly de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le maire de la commune VI du district de Bamako Alou Coulibaly n’a pas fait pire. Car, aujourd’hui Tiéman traine l’image d’un escroc et d’un voleur caché derrière le pouvoir. Pire, la diplomatie agonisante du Mali est désormais enterrée : l’ONU nous menace malgré d’énormes compromis consentis par le gouvernement ; des confrères français (Europe 1) traitent offensent le Mali à travers la première institution du pays (Le Président de la République).
Deux poids, deux mesures ? Courant semaine dernière, le maire de la commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly, a été suspendu de ses fonctions de maire pour trois mois. On lui reproche, entre autres : faux et usage de faux, recrutement illégal et dispense illégale de payement de taxes (TDRL) à plusieurs individus. Ces actes, selon les autorités, jurent avec le Code des collectivités en vigueur au Mali. La loi dans toute sa rigueur semble été appliquée au maire URD de la commune VI du district. Quoi de plus normal!
Quid à Tiéman Hubert Coulibaly ? Un ministre-administrateur général d’une société privée. Le maire de la commune VI a-t-il fait pire que Tiéman Hubert Coulibaly ? Pourtant, il reste le N°3 du gouvernement derrière le PM et le ministre de la Défense et des anciens combattants. Depuis 2012, le fils adoré de Moussa Balla Coulibaly torpille la constitution du pays en changeant des départements ministériels comme ses chemises. Il viole allégrement l’article 58 de la constitution du Mali, en gardant sa casquette d’administrateur général de la société Europe Handling Mali SA (EHM-SA) malgré son entrée dans les gouvernements successifs depuis Cheick Modibo Diarra à aujourd’hui. Pourtant, l’ancien ministre et ancien Premier ministre, Moussa Mara, a transféré son mandat de commissaire aux comptes titulaire d’Asam–SA à Mr Harouna Dramé. C’est sa lettre datant du 17 septembre 2013adressé au président du conseil d’administrationde Asam. Tiéman le ministre malien des Affaires étrangères n’est-il pas coupable de la violation de la constitution. Sa dernière signature du chèque de la société date de fin 2017. Aussi, durant une décennie (2007-2017),le coassocié (AliouTomota) et l’État du Mali ont été floués par l’administrateur général de la société Europe Handing Mali (EHM), Tiéman Hubert Coulibaly, par le trébuchement de son vénérable père Moussa Mary Coulibaly.
Ainsi, depuis plus de 10ans, le PDG du groupe TOMOTA, AliouTomota, qui a décaissé près d’un milliard de FCFA (10 millions pour la mise en place de EHM; 150 millions FCFA pour les 15 actions du partenaire technique et financier (EHM) d’Asam; les premiers salaires du personnel EHM et Asam, y compris celui de l’administrateur général Tiéman Hubert Coulibaly) n’a vu 5FCFA tombés dans sa caisse. Pourtant, c’est près de 10 milliards FCFA qu’Asam a versés dans le compte d’EHM. Selon des sources, AliouTomota n’a perçu 5FCFA. Donc, il a été escroqué par des hommes à qui il a fait confiance aveuglément.
Après avoir gagné le procès dit «une affaire de désignation de mandataire judiciaire », le PDG du groupe TOMOTA va peut-être porter plainte pour escroquerie détournement, abus de confiance et demander des réparations.
H. Togo
Le Hogon