ET POURTANT…
DE LA SÉRÉNITÉ IMPÉRATIVEMENT !
Des remaniements à la pelle que certains qualifient de gouvernement de choc ou de combat, alors même que ce dont le pays a besoin est de travailler à instaurer la paix et la sécurité qui sont pour le moins les conditions essentielles pour un développement économique et social. Gouvernement de combat, je me souviens bien que c’est ce qui avait été dit en janvier 1991 pour faire face ou combattre, comme vous voulez, les manifestants pour l’instauration de la démocratie. Avec comme suite un échec connu de tous.
Dans le cas présent, c’est certainement pour intimider ceux qui seraient tentés de bouger contre un régime ayant échoué à ramener la paix et la sécurité. Et certainement en rajouter à l’insécurité avec les répressions que l’on entrevoit à travers les opérations musclées contre les femmes des travailleurs de HUICOMA et autres manifestations devant l’Ambassade d’une puissance étrangère.
Si les mesures musclées avaient un effet dissuasif, Compaoré serait encore au pouvoir. Ce qui m’intrigue d’autant ici c’est que l’on peut noter justement que ceux qui se font face hostilement maintenant sont principalement les alliés d’hier dans le combat pour la démocratie. Mais en ce moment c’est pour le pouvoir que les uns tentent de conserver tandis que les autres veulent leur prendre. Dommage pour le Mali qui est donné pour effondré probable par une voix amie et certainement dépitée. Pour ne rien arranger, la voix la plus autorisée pour calmer le jeu s’élève pour faire dans la menace et l’invective… Sinon dire que le budget alloué à l’opposition pourrait être remis en cause si celle-ci n’arrêtait pas ses attaques est à mon avis une sortie malheureuse.
Quant au chef de l’opposition dite parlementaire, souhaiter une candidature unique au premier tour à l’occasion des prochaines présidentielles, est une mauvaise communication qui ne peut être comprise que comme un appel aux prétendants de se ranger derrière lui. Ce qui peut titiller les susceptibilités de certains et à raison. De plus, ceci ne serait pas du tout stratégique parce que c’est en quelque sorte intimer aux uns et aux autres de ravaler leurs ambitions alors même que chacun d’eux a besoin de connaître son poids et les zones du pays où il dispose d’assise réelle.
Que Dieu veille sur le Mali, nous donne la foi d’accepter ce qu’il aura fait et ramène la sérénité dans les cœurs et les esprits de tous les fils du pays, amine.
Chronique de Ida Ko Ten