Il y a quelques semaines, plus précisément en novembre 2017, le doyen Seydou Badian Kouyaté, celui qui est considéré comme un sage, avait exprimé son désir quant au report de l’élection présidentielle de 2018.
De l’avis de Seydou Badian, compte de tenu de la situation sécuritaire du pays, il fallait surseoir aux élections de 2018. Et, en lieu en place, il proposait la mise en place d’une transition ; à travers une gestion inclusive du pouvoir impliquant l’opposition, la société civile et la majorité.
Il aura fallu quelques semaines seulement pour que le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, balaie d’un revers de la main cette hypothèse, cette proposition du sage. En effet, dans son message du Nouvel 2018, s’il y a un point sur lequel le président IBK a été on ne peut plus clair, c’est la tenue à date de l’ensemble des élections au cours cette année.
« Il me paraît d’une extrême importance de mettre fin à certaines supputations. Je donne ici l’assurance que toutes les élections, et plus particulièrement la présidentielle et les législatives, se tiendront dans le respect des délais constitutionnels», a dit le président IBK.
Une des questions que l’on est en droit de poser est de savoir ce qui a bien pu changer en termes de sécurité de novembre à décembre 2017.
En d’autres termes, le président IBK a mis en doute la lucidité et la sincérité du vieux. A en croire certaines mauvaises langues, la proposition du doyen a été motivée par certains collaborateurs du président. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, quand on sait qu’une telle proposition venant d’un homme comme Seydou Badian constitue une caution morale. C’est vrai, car il s’agit d’un soutien moral accordé par une personne reconnue pour ses qualités et son autorité d’antan (ancien ministre du président Modibo Keita, le premier président du Mali, écrivain et l’auteur de l’hymne national).
En mettant en doute la lucidité et la sincérité du sage Seydou Badian, on peut affirmer qu’il s’agit d’une humiliation qui ne dit pas son nom. En d’autres termes, comme le dit en Bambara, ‘‘ Boua ya tioun ni Boua Koroba ye’’.
La Rédaction de Leveilinfo.net