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Gestion des eaux transfrontalières au Mali : un atelier national organisé pour analyser les défis et les opportunités au Mali

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Gestion des eaux transfrontalières au Mali : un atelier national organisé pour analyser les défis et les opportunités au Mali

Le Ministère de l’Energie et de l’Eau à travers la Direction Nationale de l’Hydraulique en partenariat avec le Bureau de l’UNESCO au Mali et la participation du Partenariat National de l’Eau et du chef de file des PTF de l’eau a organisé l’atelier national de suivi des recommandations sur les « défis et opportunités de la gestion des ressources en eaux transfrontalières dans la zone sahélienne ». C’était ce mercredi 30 septembre à l’Hôtel Salam.

Le Mali est un pays sahélien bien arrosé. Deux grands fleuves (le Niger et le Sénégal) le traverse. Mais, le Mali partage ces eaux avec d’autres pays. Or, la gestion des eaux transfrontalières suscite fréquemment des tensions à travers le monde. L’actualité africaine est marquée par les tractations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie autour d’un barrage hydroélectrique que l’Ethiopie est en train de construire sur le Nil, le plus grands fleuve d’Afrique. C’est pourquoi d’ailleurs, selon le directeur national de l’hydraulique, Yaya Boubacar, représentant le secrétaire général du département de l’eau, le Mali met l’accent sur la coopération régionale, la gestion partagée.

En plus, pour anticiper ces genres de tensions au Sahel, le bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel à Dakar a organisé deux rencontres (2018 et 2019) pour discuter, analyser et échanger sur les opportunités et les défis dans la gestion des ressources en eau transfrontalière dans la zone du sahel. Les résultats de travaux de ces deux ateliers montrent que l’un des points faibles des organismes de bassins est la faible connaissance des ressources en eau souterraine. D’où l’organisation du présent atelier pour analyser les défis et les opportunités de la gestion des ressources en eaux transfrontalières au Mali. Mieux, d’après le représentant du bureau de l’UNESCO au Mali, Pierre Saye, cet atelier a été organisé « dans le but de concevoir un document sur la situation actuelle des opportunités et des défis dans la gestion des ressources en eau transfrontalières dans la zone du sahel ».

Ainsi, selon Djouoro Bocoum, directeur national adjoint de l’Hydraulique, le Mali a d’énormes opportunités en matière de gestion des ressources en eau. A ses dires, le Mali dispose d’importantes ressources en eau avec un potentiel renouvelable de 70 milliards de m3 d’eaux de surface qui se renouvèlent chaque année et de 66 milliards de m3 d’eaux souterraines qui se renouvèlent chaque année. Notre pays, ajoute M. Bocoum, a une vocation agropastorale. A cet effet, dira-t-il, nous avons des grands offices, des terres sont en train d’être aménagées, des barrages sont en train d’être construits également. En plus, poursuit le n°2 de la DNH, le Mali a des expériences en matière de gestion des eaux transfrontalières, des cadres stratégiques, des cadres politiques. D’ailleurs, étaye M. Bocoum, à travers les deux barrages (Manatalie et Sélingué) qu’il dispose sur son sol, le Mali a une très grande expérience qui constitue un modèle non seulement en Afrique, mais aussi, dans le monde entier. Il y a un comité permanent de quatre pays qui se réunit chaque trois mois pour réfléchir comment ces eaux peuvent servir ces quatre pays, explique-t-il. Une autre référence au Mali, cite l’adjoint de Yaya Boubacar, qui se trouve dans le bassin du fleuve Niger est la commission de gestion du barrage de Sélingué. Depuis 2001 où il y a eu des inondations à Bamako, le Mali enregistre des très bonnes pluviométries. Mais, témoigne Djouoro Bocoum, grâce à cette commission, Bamako n’a pas connu d’inondations cette année. Or, il y a eu plus de pluie cette année que 2001.

Toutefois, le directeur national adjoint de l’Hydraulique a souligné des grands défis auxquels notre pays est confronté dans la gestion de ses ressources en eau. Il égraine : « comment approfondir les connaissances sur les ressources en eau ; les effets des Changements Climatiques ; l’accroissement de la population ; le prélèvement des eaux pour l’agriculture avec la création de l’Office du Bani la construction des barrages de Talo ; de Thaoussa qui est en cours ; l’utilisation de l’eau dans le secteur minier ». De façon globale, Pierre Saye, annonce que le prélèvement d’eau douce en Afrique de l’Ouest pour l’agriculture, l’industrie et les usages domestiques combinés devrait tripler d’ici 2025.

Leveilinfo.net

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