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Ramata Alkalifa, maraîchère à Goundam : «Le maraîchage constitue une alternative pour les femmes.»

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Ramata Alkalifa

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire, le maraîchage constitue une alternative pour les femmes de la commune urbaine de Goundam. Parmi les nombreuses femmes qui pratiquent cette activité, il y a une amazone qui se singularise par son courage et sa détermination. Conseillère municipale, Ramata Alkalifa dite Ateya Kaffa cultive convenablement deux jardins « Aldianabangou » et « Douma ».

«J’ai débuté le maraîchage en 2002 avec les femmes de mes deux associations avec une superficie de 2 hectares. Au départ, Oumou Sall (Oumou Sall Seck, maire de la commune urbaine de Goundam, Ndlr) nous a dotées d’une motopompe et des semences pour commencer. Cela a été un coup d’essai très salutaire, vu la qualité de notre production. Constatant l’exiguïté de notre jardin, la mairie avec l’appui de certaines ONG nous a aidées avec 2 ha supplémentaires bien aménagés et clôturés, avec des motopompes en plus. Nous possédons deux jardins d’une superficie de 2 ha chacun », a déclaré Ramata Alkalifa.

Des maraîchères des jardins de Mme Ramata Alkalifa

Dans les jardins maraîchers de Mme Ramata Alkalifa, plus d’une centaine de femmes travaillent quotidiennement et cultivent toutes les variétés de légumes notamment l’oignon, l’échalote, la carotte, le chou, la tomate, la pomme de terre, l’aubergine, le piment, le tabac, la salade, le poivron, la goyave, la courge, la betterave, le maïs, le gombo et l’oseille.

Selon notre interlocutrice, la clientèle s’affaire le plus souvent au jardin. «Les gens viennent faire leurs achats ici, pas besoin de nous déplacer. Après la récolte, nous emmagasinons tout et procédons à la transformation avant de mettre les produits sur le marché », a précisé la conseillère-maraîchère. D’après elle, la rentabilité du maraîchage leur permet de subvenir au besoin familial et social. « Nous achetons des fournitures scolaires pour nos enfants et petits-enfants qui sont à l’école. Nous entretenons notre tontine et nous économisons de l’argent à travers notre compte. Ce qui nous permettra d’acheter du gas-oil et de payer aussi les manœuvres », a fait savoir Mme Ramata Alkalifa. Pour elle, les femmes de la ville de Goundam s’adonnent de plus en plus au maraîchage qui constitue pour elles une alternative dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Saluant l’abnégation des femmes qui ont fait de cette activité leur cheval de bataille, elle exhorte les autres femmes à faire du maraîchage leur priorité.

A.M. Bangou dit Écrivain

Crédit photos Abdoulaye Abocar Conti

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